Les Arpenteurs de l’Eternité : Continuum, Discontinuum et Intercontinuum…

Les « Décohérents » sont capables d’appréhender la structure du continuum d’une façon beaucoup plus complète (et complexe) que les autres créatures et d’en envisager consciemment les deux états quantiques : Le Continuum (le monde réel) et le Discontinuum (l’ensemble des mondes possibles).

A l’opposé du continuum, seules de brèves incursions dans le discontinuum sont possibles, pour les décohérents comme pour les autres. C’est une expérience mystique terrifiante, incluant la prise de conscience que l’on n’est soi-même absolument rien du tout… Mal assumée, le voyage dans l’intercontinuum est toujours préjudiciable à la santé mentale ; bien assumé il peut rendre plus fort. Quoiqu’elle soit toujours involontaire, même pour les décohérents, ces derniers ont l’avantage sur le reste des créatures de savoir de quoi il s’agit et d’être mieux cuirassé mentalement.

L’intercontinuum est un compromis entre le continuum et le discontinuum. C’est un état mental, sorte de transe, dans lequel se plonge le décohérent lorsqu’il désire faire acte de décohérence. Ce faisant, le décohérent n’est ni dans le continuum ni dans le discontinuum. Il est dans un état qui lui permet de projeter sa psyché (son âme ou son esprit) dans une représentation virtuelle et schématique de la matière qui lui permet de la modeler dans le discontinuum, (le champ des possibles), et d’en répercuter l’état dans le continuum.

Le positionnement mental dans l’intercontinuum est d’une particulière complexité. Selon l’influence précise que le décohérent désire avoir sur le discontinuum par rapport à l’effet souhaité sur le continuum, il doit modeler par sa psyché un élément spécifique et extrêmement précis, la moindre erreur pouvant entraîner un résultat catastrophique. Cette transmutation n’est souvent atteint que laborieusement, comme un long voyage dans les niveaux d’énergie de la matière. Et s’il ne lui faut souvent que quelques secondes pour lancer un sort, il en ressort épuisé comme s’il avait réellement travaillé pendant des plombes.

Nautilus : Petit format pour grande profondeur

L’écran et tous les livres et livrets de Nautilus

Livraison récente de Nautilus, le jeu de rôle du Studio Deadcrows magnifiquement illustré par Didier Graffet (le grand monsieur de l’illustration steampunk, en plus d’être un gars génial), par Bernard Bittler et Sébastien Lhotel. Au déballage on est d’abord surpris par le format plutôt inhabituel pour un jeu de rôle, entre le A4 et le A5. Mais la qualité de l’édition se confirme dès le premier feuilletage, avec une maquette très claire et aérée, des illustrations bien mises en valeurs qui traduisent une ambiance dans le ton avec pas mal de gravures issues des éditions illustrés des romans de Jules Verne.

Goodies et Strecht goals

L’envoi est complété de pas mal de goodies (tirés à part, marques-pages) dont les plus remarquables sont les portraits des personnages prétirés qu’il faut plier en deux et placer devant soi pour donner aux autres joueurs l’image de son perso, alors que sur l’autre face, se trouve les caractéristiques principales du perso visible seulement de celui qui le joue. Je trouve l’idée à la fois bonne et simple et je la reprendrais certainement pour mes prochaines parties en ‘présentiel’ (si un jour cela redevient possible…)

Dernier add-on indispensable, le plan du Nautilus, bien sûr… Il complète efficacement le livret du capitaine et le carnet de bord pour gérer le quotidien de la vie à bord qui me fait évidemment très envie.

Le plan du Nautilus

Sur le contenu et suite à seulement un feuilletage rapide, le jeu est très orienté sur l’univers de Jules Verne et fait non seulement écho bien sûr à 20000 lieues sous les mers, mais aussi à la totalité des œuvres du grand auteur, reconstituant même la chronologie des évènements, faisant le lien entre les différents romans et donnant une énorme part à la campagne (50 % de la pagination) qui vous emmènera tout autour du monde et peut-être même au-delà…

AlterHis : avec des si on mettrait Paris en bouteille

Page des vidéos de la chaine YouTube de AlterHis

AlterHis est une chaine Youtube qui a fait de l’exercice difficile de l’uchronie son cheval de bataille et réalise le périlleux exercice avec succès. Les titres évocateurs des vidéos parlent par eux-mêmes : Et si l’empire romain avait découvert l’amérique ? Et si les américains avait gagné la guerre du viet-nam ? Et si Staline n’était jamais arrivé au pouvoir ? Et si Hitler avait eu la bombe atomique ? Et si le bretagne était restée indépendante ?

Ca donne envie, non ? En plus, AlterHis fait des analyses plutôt intéressantes et bien étayés dans laquelle on perçoit une bonne analyse historique et géopolitique des évènements et de leurs enchaînements logiques. J’en veux pour preuve, l’excellente vidéo intitulée “Que se passerait-il en cas de pandémie mondiale ?” publiée il y a deux ans, où la prospective faite à l’époque est quasiment prophétique !

Et pour finir, et pour faire écho au titre de cet article, AlterHis propose un feuilleton (saison 2 en cours de diffusion), où il part du postulat fantastique suivant : Paris de 2020 est téléportée soudainement en lieu et place de Paris de 1328. De ce postulat il tire des conséquences extrêmement logiques qui rendent l’exercice de mixer contexte historique et contemporain très crédible, sans chercher à expliquer le “pourquoi”, mais en détaillant le “que se passe-t-il ensuite…” Tout un programme…

Dungeonfog : Craftez votre donjon…

Capture d’écran sur un donjon en cours créé sur Dungeonfog

Dungeonfog est l’éditeur de plan que j’utilise pour préparer des images à utiliser ensuite sur roll 20. Il y en a certainement d’autres plus connus, mais l’avantage que j’ai trouvé à celui-là, en dehors d’être très simple d’utilisation sur son interface graphique, c’est que vous pouvez lier les différentes pièces de chaque donjon à un carnet de notes où vous pouvez mettre la description, les statistiques de vos monstres, etc., Le tout étant préformaté pour avoir une présentation standardisé que j’affectionne particulièrement.

Capture de la partie ‘GM-notes’

Le seul hic c’est que c’est un site payant. Il doit y avoir des fonctionnalités gratuites, mais comme je l’ai ‘Kickstarté’, j’ai un abonnement “lifetime” qui rend le truc très intéressant. D’ailleurs pour découvrir les fonctionnalités de ce site, je vous invite à consulter la page du Kickstarter.

Comme un idiot, je me suis lancé à corps perdu sur Roll 20 sans regarder les fonctionnalités de Dungeonfog pour jouer ‘en ligne’. Mais il faut que je prenne le temps de le faire pour voir si cet outil ne peut pas constituer un palliatif qui présenterait l’avantage d’avoir un éditeur de cartes intégré avec une plateforme de jeu, comme le suggère cette vidéo. Mais le site étant encore en développement, je ne suis pas sûr qu’ils aient installé cette fonctionnalité. Pourtant, avec le confinement, quelle opportunité cela aurait pu être pour eux.

A suivre ! Je vous en dirais plus lorsque j’aurais regardé quelques vidéos de leur chaine Youtube dédiée…

Anachrony : Empruntez maintenant, remboursez avant…

Anachrony : Position finale de notre première partie à 2 joueurs.

Après l’unboxing, on redéballe le jeu pour cette fois une première partie test d’Anachrony à deux joueurs (Covid oblige…). La mise en place est facilitée par l’utilisation des présentoirs de rangement des pions, car on ne peut pas dire que le jeu en manque. Le nombre de pions et de marqueurs est proprement hallucinant. Le plateau de jeu, lui, est relativement simple et consiste essentiellement en des espaces de placement des ‘ouvriers’.

L’originalité vient de la piste de temps qui se distingue par l’insertion en son centre d’un évènement ponctuel : le cataclysme, autour duquel le jeu est organisé. Non content de compter les tours, on va enregistrer sur cette piste de temps les “emprunts” que l’on va faire sur les générations futures et on va utiliser notre possibilité de voyager dans le temps pour les rembourser avant même de les avoir empruntés. Un concept original donc, et une mécanique qu’il faudra un peu de temps pour bien prendre en main, car absolument contre-intuitive. Par contre cela fait tout le sel du jeu.

Avant le cataclysme, dont l’avènement est connu de tous du fait de nos pouvoirs temporels, il faut se préparer à son avènement, en amassant des ressources et en préparant le monde d’après. Dès lors que le cataclysme a eu lieu, l’objectif du jeu change et cela devient dorénavant une course à celui qui quittera la terre au plus vite tout en assurant les conditions de la survie de son peuple. Le plateau d’actions change aussi et celles-ci deviennent plus rares et ne se renouvellent plus. L’urgence se ressent vraiment au niveau du jeu et il est bien difficile de se sauver sans y laisser quelques plumes…

Venise Modulaire : Qui ne change pas d’avis ?

Essai de mur de quai en impression 3D d’après le modèle de murets Clorehaven par Printable Scenery

Bon, alors, finalement, j’ai fait quelques essais avec des impressions 3D et j’avoue que le rendu est tellement sympa que je pense que je vais changer d’idée pour réaliser le revêtement de surface des dalles. Si vous vous rappelez l’article précédent, je comptais graver les pavés directement dans le polystyrène. Mais finalement, je pense que je vais plutôt coller dessus des tuiles imprimées en 3D, au risque d’être peut-être plus répétitif.

Essai de positionnement des trottoirs dérivés des modèles de rue en ruine de Shadowfey par Printable Scenery

Mais je pourrais toujours apporter des modifications à la green stuff sur les impressions 3D, rajouter ici des flaques de boue, des bouches d’égoût, et surtout masquer les raccords des différentes tuiles plastiques. Le rendu semble prometteur, bien qu’il faille environ 1 heure d’impression pour sortir chaque pièce.

Essai de contraste entre trottoirs et rues dérivées d’un modèle de rue de Clorehaven par Printable Scenery

Pour info, l’impression complète de la dalle de placette devrait utiliser 12 éléments pour les quais, 5 éléments pour les trottoirs (je compte les 4 petits angles pour un seul en temps d’impression), 8 éléments pour la place centrale et 36 éléments pour les rues. Ce qui nous fait un total de 61 éléments donc environ 60 heures d’impression ! Plus d’une semaine à temps plein ! Mais quand on aime, on ne compte pas…

Guild Ball : La fille des faucons

Unboxing de l’extension Daughter of Falcons pour Guild Ball

Allez, il en reste plus beaucoup à “déboiter”. On attaque les guildes “atypiques” avec la guilde des fauconniers. Une thématique très amérindienne pour un art caractéristique de la noblesse médiévale. Curieux. Des figurines pas hyper originales, à part l'”homme volant” mais tout de même bien sculptée et un peu mieux moulées que les précédentes.

L’équipe de la Guilde des fauconniers au complet
A gauche : Minerva, ailière ; Au centre : Frelsi, Mascotte ; A droite : Mataagi, Ailier
A gauche : Devana, Milieu de terrain et Capitaine, Au centre : Ikaros, Attaquant, A droite : Rundaas, Milieu offensif
Le Goal-Totem, Le terrain et le ballon (choupinet)

Puzzle 3D : La façade de la cathédrale

Montage de la façade de la cathédrale

Etape d’importance dans la construction d’une cathédrale, la façade de la nef qui donne sur le parvis où s’amassent les pèlerins. Je suis franchement enchanté de l’effet de relief qui est donné à la rosace centrale et aux ouvertures de l’étage, ainsi que l’effet sur les doubles galeries à la base des tours. Je n’ai qu’un seul regret, c’est que cet effet de relief n’ai pas été mis en œuvre sur les arches encadrant les portes. Cela aurait eu un effet vraiment impressionnant de réalisme.

Ceci dit, l’effet de réalisme est tout de même bien présent et pour une simple maquette en carton, je suis ravi de la qualité de l’ouvrage. Je n’ai maintenant qu’une envie : aller acheter des Leds pour illuminer la cathédrale de l’intérieur pour faire ressortir les vitraux qui n’apparaissent pas à leur juste valeur lorsque les parois sont fermées. Je pense que ce sera la prochaine étape du projet…

Maquette : Le bois, c’est fantastique

Maquette de bateau en bois : La Carmen (1850) de Constructo

J’ai acheté il y a maintenant plus de 10 mois cette maquette de bateau en bois, accédant ainsi à un vieux désir de crafteur de réaliser une maquette dans un matériaux noble en coupant, ponçant, modelant le matériau brut (enfin, presque…). Cette petite maquette avait l’avantage de ne pas être trop chère, d’inclure un set d’outils de base, et d’avoir une coque au renflement pas trop prononcé, car c’est la que réside la difficulté des bateaux en bois : La coque !

Pour ce qui est du matériau, j’ai découvert en travaillant le bois, un vrai plaisir du toucher, du travail de la matière, et, malgré la difficulté, la récompense d’un rendu qui, malgré les imperfections d’un premier essai, est très satisfaisant. Le travail est tout de même un peu préparé : les nervures de la coques sont prédécoupés, ce qui fait que le squelette du bateau est tout de même là pour vous guider. Mais après, lorsqu’on commence à coller et clouer les petites bandelettes de bois qui vont constituer la coque, on se sens bien seul !

L’intérieur de la boite. Deux planches prédécoupés pour le squelette et des baguettes, des clous et du tissu.

J’ai certes vu quelques tutos sur internet, mais le faire en vrai est une toute autre histoire. Alors j’ai opté pour la patience. Je faisais bordée, après bordée, en laissant bien sécher entre deux lamelles. De ce fait, j’ai mis presque 10 mois pour finir ma coque. Et encore, il faut préciser que trois outils sont indispensables pour ce faire (et ils ne sont pas dans la boite de base) : une cloueuse (c’est un outil pour enfoncer les ‘mini-clous’ sans les tordre, une dremel (parce que le ponçage à la main c’est très long. Et il y a beaucoup de ponçage à faire), et des pinces et serre-joints (parce qu’il y a toujours un bout de bois qui rebique)…

Ma patience fut payée en retour. Bien que j’ai eu pas mal de difficultés à surmonter, je n’ai jamais abandonné car chaque étape de la construction fut gratifiante, intéressante et riche en apprentissage. Mon but avec cette maquette est d’apprendre, pour me lancer dans des maquettes plus ambitieuses (La Santa Maria ?) à l’avenir…

Après la première couche de vernis

Toujours est-il que je viens de mettre la dernière couche de vernis à la coque. J’ai choisit de la vernir avec un vernis teinté acajou, car, ayant beaucoup de petit défaut de poncage et pas mal de masticage, je craignais qu’un vernis incolore ne laisse transparaître ces défauts. Le résultat avec un vernis teinté est pas parfait, mais il uniformise suffisamment les différentes imperfections pour que le résultat soit potable. Je réserve le verni incolore à la partie supérieure en bois clair qui a moins souffert du passage de la dremel et du mastic.

Après la seconde couche. Ce que j’apprécie, c’est de toujours percevoir la fibre du bois..

J’ai maintenant hâte d’en reprendre pour dix mois et m’attaquer à l’équipement du pont, à la mâture, aux cordages et à la voilures, qui me réserveront certainement pas mal de surprises.

Guild Ball : Il faut payer le joueur de flûte

Unboxing de l’extension Paying the Piper pour Guild Ball. Faction des ratiers

Ah ! Que serait Warhammer sans les râtiers ! Vous allez me dire, Guild Ball n’est pas dans le monde de Warhammer. C’est vrai, mais regardez le lien : Râtier – Guild Ball – Blood Bowl – Warhammer. Et voilà ! Il nous manquerait plus que la faction des prostituées ou des mendiants pour être complets. Et bien en fait, cette faction regroupe un peu tout cela. La crème de la société.

En plus les figurines sont noires. Ce qui les mets encore plus en valeur…

Votre équipe se compose donc d’un dératiseur à l’odeur pestilentielle, d’une prostituée au manteau de vermine, d’une vieille sorcière aux bubons purulents, d’un genre de quasimodo pestiféré et d’un gros rat pour faire office de mascotte. Votre but-totem, c’est une bouche d’égout et votre terrain, le résidu d’un caniveau. Quant au ballon, j’ose à peine l’identifier (une souris boursoufflée). Pour relever le niveau tout de même, Piper, le joueur de flûte qui joue le prince des mendiants… Faut donc avoir un sacré niveau d’humour-propre pour jouer cette faction !

En plus de cela, je trouve là encore les figurines pas au niveau des autres, dans la même veine de plastique de celles de la guilde des cuisiniers. Probablement le même fournisseur. Je vous laisse juge…

A gauche : Pelage, Milieu de terrain ; Au centre : Piper, Buteur et Capitaine ; A droite : Skulk, Gardien de but
A gauche : Scourge, Défenseur ; Au centre : Miasma, Milieu de terrain défensif ; A droite : Squeak, Mascotte
Le but, le terrain et le ballon