Les Arpenteurs de l’Eternité : Continuum, Discontinuum et Intercontinuum…

Les « Décohérents » sont capables d’appréhender la structure du continuum d’une façon beaucoup plus complète (et complexe) que les autres créatures et d’en envisager consciemment les deux états quantiques : Le Continuum (le monde réel) et le Discontinuum (l’ensemble des mondes possibles).

A l’opposé du continuum, seules de brèves incursions dans le discontinuum sont possibles, pour les décohérents comme pour les autres. C’est une expérience mystique terrifiante, incluant la prise de conscience que l’on n’est soi-même absolument rien du tout… Mal assumée, le voyage dans l’intercontinuum est toujours préjudiciable à la santé mentale ; bien assumé il peut rendre plus fort. Quoiqu’elle soit toujours involontaire, même pour les décohérents, ces derniers ont l’avantage sur le reste des créatures de savoir de quoi il s’agit et d’être mieux cuirassé mentalement.

L’intercontinuum est un compromis entre le continuum et le discontinuum. C’est un état mental, sorte de transe, dans lequel se plonge le décohérent lorsqu’il désire faire acte de décohérence. Ce faisant, le décohérent n’est ni dans le continuum ni dans le discontinuum. Il est dans un état qui lui permet de projeter sa psyché (son âme ou son esprit) dans une représentation virtuelle et schématique de la matière qui lui permet de la modeler dans le discontinuum, (le champ des possibles), et d’en répercuter l’état dans le continuum.

Le positionnement mental dans l’intercontinuum est d’une particulière complexité. Selon l’influence précise que le décohérent désire avoir sur le discontinuum par rapport à l’effet souhaité sur le continuum, il doit modeler par sa psyché un élément spécifique et extrêmement précis, la moindre erreur pouvant entraîner un résultat catastrophique. Cette transmutation n’est souvent atteint que laborieusement, comme un long voyage dans les niveaux d’énergie de la matière. Et s’il ne lui faut souvent que quelques secondes pour lancer un sort, il en ressort épuisé comme s’il avait réellement travaillé pendant des plombes.